Les petits plaisirs

Les petits plaisirs

Cette journée a des allures de samedi, ou de vacances, ou un peu des deux. Pourtant nous sommes vendredi et il n’est pas encore question de vacances.

Il n’y a personne à la maison, juste quelques présences.
La musique, qui opère comme si elle était lointaine et qui susurre à mon oreille des mots doux et enveloppants.
Le vent, qui donne vie aux ombres d’un arbre sur l’un des murs de ma véranda.
Le soleil, qui s’engouffre dans la pièce et qui réchauffe ma peau.
Les personnages d’un livre, qu’on apprend doucement à connaitre et à aimer.

Il n’est pas encore question de vacances, mais finalement, c’est tout comme.
Parce que je savoure avec délectation le plaisir d’être seule et de lire un vendredi matin ensoleillé.

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Et si vous cherchez des conseils lecture, rendez-vous sur cette page, où je vous partage quelques-uns de mes coups de coeur littéraires. Et sinon, vous pouvez toujours vous procurer mon livre, Reprendre son souffle !

Coups de coeur littéraires

Coups de coeur littéraires

Voici une liste non exhaustive de quelques-uns de mes coups de cœur (d’hier et d’aujourd’hui).

⭐️ Un jour de David Nicholls – L’histoire d’une rencontre, celle d’un homme et d’une femme, qu’on retrouve le 15 juillet de l’année suivante, et ce, pendant 20 ans. Pour moi, ce livre a tout pour lui : une plume fluide, des mots justes et drôles, des thèmes fabuleusement bien traités comme l’amitié, les regrets, les désillusions. C’est un pavé (622 pages) et pourtant, on ne s’ennuie pas. Mieux, on est ravi que ça dure si longtemps. Je crois pouvoir dire que ce livre est et reste mon préféré malgré les années.

⭐ Inconditionnelle d’Anna Gavalda, j’ai aimé tous ses livres. Mais ce n’est pas assez précis, j’en conviens. Alors je vous conseille le recueil de nouvelles Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. Et le roman Je l’aimais. Des histoires humaines, intimes, graves et drôles. Et une plume simple mais incroyablement juste.

⭐ Un garçon c’est presque rien de Lisa Balavoine – On commence le roman par un ado dans le coma, et on poursuit sur ce qu’il lui est arrivé. Un roman sur l’adolescence, la recherche d’identité, le harcèlement. Écrit en vers libre, ce roman est une pépite.

⭐️ Changer l’eau des fleurs de Valérie Perrin – Une femme garde-cimetière dont on découvre le passé. C’est un pavé (664 pages), il y a parfois de petites longueurs, et pourtant, j’ai pris une claque. Bouleversant.

⭐ La mécanique du cœur de Mathias Malzieu – L’histoire d’un jeune homme dont le cœur a été remplacé par une horloge, pour qui il est interdit de vivre des émotions fortes. Une histoire magique, poétique, sublime.

⭐️ Les gens heureux lisent et boivent du café de Agnès Martin-Lugand – L’histoire d’une femme endeuillée par la mort de son mari et de sa fille, et son parcours pour reprendre gout à la vie. Une écriture assez simple et pourtant efficace. On pleure, on rit, on aime. Et il y a même une suite (que je compte bien lire prochainement).

Un coup de cœur est très subjectif. On est souvent touché par un livre parce qu’il fait écho à notre vie ou à ce qui résonne en nous.
Alors dites-moi : quels sont les vôtres ?

La trouille

La trouille

Il y a quelques jours, mon projet est devenu concret. Mon manuscrit est devenu un livre, un vrai, et il a commencé à se vendre. Alors je l’ai lu.
Bien-sûr, ce n’était pas la première fois. Mais c’était quand même différent. J’étais assise confortablement, avec cet objet dans mes mains. Et je lisais ce livre comme j’aurai pu en lire un autre. J’étais dans la peau d’une lectrice, plus d’une écrivain. Et vous savez quoi ? Pour la première fois, j’ai eu vraiment peur.

Le syndrome de l’imposteur a pris une place folle dans ma tête et dans mon cœur. Ce fameux syndrome qui te donne le sentiment que tu ne mérites pas ce qu’il t’arrive. Je reçois de toute part des félicitations, des encouragements, des messages m’indiquant une impatience à découvrir mon roman. Et si c’était mauvais ? Non, plusieurs personnes l’ont lu et m’ont affirmé le contraire. Oui mais c’est forcément moins bien que d’autres ? Oui bien sûr. Est ce que pour autant ça veut dire qu’il est mauvais ? Je sais que la réponse est non, mais je dois me le répéter tous les jours.

Je lutte intérieurement tous les jours pour garder la tête haute, pour ne pas afficher mes doutes, pour être fière de mon travail. Je lutte pour ne pas m’excuser lorsque j’envoie un exemplaire à quelqu’un qui me l’a commandé. Je lutte, car je sais qu’il a plu et qu’il peut plaire. Je lutte même si c’est dur, car j’ai encore plein d’histoires à raconter.

Vous voulez vous procurer Reprendre son souffle, mon premier roman, et vous faire votre propre avis ? Rendez-vous sur cette page !

La place des auto-édités dans le combat contre Amazon

La place des auto-édités dans le combat contre Amazon

J’aime pas les débats. Mais voilà, je ne décolère pas.

Je repose le contexte : 2e confinement, les soignants sont remplacés par les libraires : appel massif au boycott d’Amazon incitant à acheter dans les librairies indépendantes. Privilégier les petits commerces plutôt qu’enrichir Amazon, surtout quand on sait que le prix d’un livre est le même partout. Logique. Mais je dois dire qu’en tant qu’auto-éditée, j’ai quand même tiqué. Amazon c’est LA plateforme des auteurs indé. C’est notre librairie à nous pour nous faire connaître. Michel, tu vas voir qu’on va être un dommage collatéral ! J’ai tiqué mais j’ai fait le dos rond, me disant que, comme le confinement, c’était un mauvais moment à passer.

Et puis les post continuent de s’enchaîner, les partages aussi, les story… et j’y lis des mots forts. Des mots culpabilisants. « Plus d’excuses » « Obligation d’acheter en librairie ».

Hum. Là ça coince. Tu comprends Michel, le vase déborde ! Parce que vois-tu, nous les auto-édités, pour la plupart, nous ne sommes pas en librairie. Alors on fait quoi ? On accepte la situation jusqu’à une sortie potentielle du confinement ? On se laisse faire sous prétexte que c’est immoral d’acheter sur Amazon ? On met de côté notre livre sous prétexte que d’autres livres ont plus de légitimité que le nôtre d’être acheté ? C’est déloyal. Si mon livre pouvait être proposé par toutes les librairies, il n’y aurait pas débat. Mais ce n’est pas le cas. Je n’ai pas d’éditeur (je précise que c’est un choix). Je pourrais adhérer au programme de la Fnac, quitte à grappiller sur ma marge, mais attendez ! On boycotte aussi la Fnac, car ce n’est pas une librairie indépendante !

Alors dis moi Michel, on fait quoi nous les auto-édités pour vivre de notre travail ?
Avant de répondre : pensez-vous vraiment que les gens font la différence entre livre auto-édité avec nécessité de passer par Amazon, et livre d’éditeur à acheter en librairie. S’ils ont été sensibles à l’appel au boycott d’Amazon, ils boycotteront Amazon. Quitte à faire de nous un dommage collatéral.

Si vous vous rendez sur ma page Instagram, vous pourrez lire les nombreux commentaires déposés sous ce post et cette question du boycott Amazon. Ce sujet divise.

Une histoire de rencontres

Une histoire de rencontres

On fait des rencontres incroyables sur les réseaux sociaux. Je sais, je l’ai déjà dit. Je sais. Mais c’est si important, que je le répéterai souvent s’il le faut.

Je ne citerai pas de noms, ma liste risquerait de ne pas être exhaustive, et de toute façon les concernés se reconnaîtront. Je vais juste vous parler de ce que je vis ou ce que j’ai vécu avec ces parfaits inconnus.
D’abord, un soutien. Ça paraît rien comme ça. Un petit mot de rien du tout. Mais quand le soutien est là tous les jours ou presque, c’est tout sauf rien du tout.
Ensuite, de l’aide, des astuces, des retours d’expérience. Reprendre son souffle est mon premier roman. C’est aussi la première fois que je rencontre le monde de l’auto-édition. J’ai tout à apprendre.
Et puis d’autres me donnent leur confiance. C’est pas rien la confiance. Surtout quand on ne se connaît pas. Ou si peu. Confiance qui se traduit par exemple en étant bêta lectrice de deux auteurs en devenir. Qui suis-je, moi, pour affirmer que des écrits sont bons ou pas ? Je ne sais pas vraiment. Mais ils me donnent tout de même leur confiance, parce qu’un lien, même fragile, s’est tissé entre nous derrière nos écrans.
Et enfin, l’un d’eux m’a fait un cadeau inestimable. Cette inconnue m’a donnée son temps. Je le répète, on ne se connaît pas. Il y a quelques jours, elle m’a confiée, gênée, qu’elle avait repéré quelques fautes dans le chapitre 1 de mon roman. La tuile quand on sait qu’il a été relu par un « pro » et qu’il a été imprimé à 100 ex… Cette personne a consacré des heures à relire et corriger mon roman pour qu’il soit prêt à temps pour les versions ebook et la réimpression de 100 nouveaux exemplaires. Pourquoi ? Je ne sais pas. Par gentillesse. Pour m’apporter son aide.

Je vous l’ai dit, on fait des rencontres incroyables sur les réseaux sociaux. Et à ça non plus, je n’étais pas préparée.