Une envie d’ailleurs

Une envie d’ailleurs

De s’échapper, de s’évader, de trouver un nouveau souffle. C’est la 2e fois que je trouve ce que je cherchais en m’installant dans un café. Ce n’est pas parfait. La première fois, c’était le manque de lumière. Cette deuxième fois, c’est le bruit.

Il y a tous ces gens qui gravitent autour de mon corps parfaitement immobile. Ça discute, ça crie au téléphone, ça râle au volant d’une camionnette, ça rigole, ça se lève et ça s’assoit. Ça vit. Être ainsi entourée, même de parfaits inconnus, ça a un côté rassurant aussi.
Il y a le soleil qui nous fait l’honneur de sa présence et qui brûle un peu.
Il y a toutes ces odeurs. La clope, la bouffe, l’essence, les fleurs. Et un parfum d’été, enfin !
Et puis il y a cette fille, assise à califourchon à la fenêtre la plus haute de cet immeuble de 3 étages. Elle a les yeux perdus dans le vague et une tasse à la main. Je ne sais pas dire ce qu’elle pense, ni même si elle va bien. Mais il me suffit de lui imaginer une histoire.

J’ai cédé à une envie et j’ai trouvé tout ce que je cherchais. L’inspiration, la déconnection, des tas de sensations… Et un nouveau souffle.

Skateboard

Skateboard


@sophieastrabie
 expliquait dans l’un de ses posts son indescriptible sentiment de liberté en montant sur son skateboard. Moi, ce sentiment, je l’obtiens quand je fais croire à tous (et à moi-même) que je sais tout faire.
Y compris du skateboard… Alors que je n’en ai fait qu’une seule fois dans ma vie et que ça s’était soldé par une chute qui m’avait valu un bleu de la taille d’une balle de tennis sur le poignet.

C’est ainsi qu’hier soir, après un match de foot opposant la France à la Hongrie qui m’avait passablement ennuyée, et plusieurs verres de gin qui m’avaient passablement éméchée, je suis sortie prendre l’air. Dehors, mes deux enfants ainsi que leur nouveau meilleur ami (rencontré juste avant le coup d’envoi) s’amusaient à glisser sur des skateboards, l’un debout, les autres assis ou allongés.

Après un court instant à les observer, je me suis avancée et j’ai demandé si je pouvais essayer. L’un des deux adultes qui m’accompagnaient m’a dit de faire attention, tandis que l’autre m’a conseillé sur le positionnement de mes pieds. Et puis je me suis mise à glisser. Pas aussi bien que @sophieastrabie, ni aussi gracieusement que ces filles qui parviennent à danser et à glisser en même temps, mais avec assez de facilité pour que les adultes me disent être (un peu) impressionnés.

Mes enfants, quant à eux, ne m’ont même pas regardée. J’aurais pu faire la roue sur une main qu’ils se seraient à peine retournés. Il faut dire qu’ils ont l’habitude de voir leur maman prendre toutes sortes de libertés. Y compris celle de faire tout ce qui lui fait envie, et qu’à défaut de savoir tout faire, elle peut au moins faire semblant d’essayer.

Danser sur la table

Danser sur la table

Ce soir-là, mon esprit était comme le ciel : un peu contrarié. Alors j’ai eu envie de m’isoler. Mais on ne s’isole jamais vraiment quand on est maman. Encore moins quand on a des enfants qu’on n’a pas vu de la journée.

J’ai demandé à ma fille de 4 ans de me ramener mes écouteurs sans fil. Pour m’isoler par la musique. Naturellement, je lui ai donné l’un des deux, et finalement, on s’est isolées à deux.

Elle s’est mise à déambuler sur la terrasse, en faisant danser ses mains. Et moi c’est mon sourire qui s’est mis à danser.
Cette enfant, c’est le principe du baume à lèvres mais pour le coeur. Même quand on croit que c’est foutu, que la plaie est ouverte et béante, que ça fait trop mal, elle a ce pouvoir de parvenir à apaiser quasi instantanément. Il suffit de la côtoyer deux minutes pour le comprendre.

Elle est revenue jusqu’à moi en me disant qu’elle aimait la voix de la chanteuse. Quand elle a vu que mes yeux ne la quittaient pas, elle m’a fait un clin d’oeil dont elle a le secret. Un de ceux qui vous font rire et vous font dire que vous avez une chance inouïe d’avoir un enfant.

J’ai continué à l’observer. Jusqu’au moment de grâce ou elle s’est mise à danser sur la table, et où ma contrariété s’est envolée.

La reprise

La reprise

Je ne me suis pas arrêtée d’écrire. C’est devenu un tel besoin, qu’il n’aurait pas pu en être autrement. Je ne me suis pas arrêtée, j’ai pris des notes, j’ai écrit mes sentiments, j’ai même raconté mes vacances sur Instagram.

Mais si je dois être totalement honnête avec moi-même, cela fait 2 semaines maintenant que je n’ai pas écrit vraiment. Que je ne me suis pas coupée du monde, assise derrière mon ordinateur, en oubliant l’heure qu’il était.

Je crois que j’avais besoin de (re)vivre un peu ma vie avant de raconter celle des personnages de mon 2e roman. Désormais, il est temps.

L’étreinte

L’étreinte

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> une femme
> rencontre son crush
> dans un bar
> avec un walkman

Si ce type de nouvelle vous plaît, faites-le moi savoir en commentaire. Il se peut que j’en fasse un rendez-vous régulier.

2 mai

2 mai

Un an de plus.
30 ans et des poussières.
Avoir toujours du mal à donner mon âge par peur du temps qui passe, mais n’avoir jamais été aussi bien dans ma peau.
Me prendre de moins en moins au sérieux.
Prendre de plus en plus conscience du bonheur d’être si bien entourée.

Merci à tous pour vos mots si doux.