La reprise

La reprise

Je ne me suis pas arrêtée d’écrire. C’est devenu un tel besoin, qu’il n’aurait pas pu en être autrement. Je ne me suis pas arrêtée, j’ai pris des notes, j’ai écrit mes sentiments, j’ai même raconté mes vacances sur Instagram.

Mais si je dois être totalement honnête avec moi-même, cela fait 2 semaines maintenant que je n’ai pas écrit vraiment. Que je ne me suis pas coupée du monde, assise derrière mon ordinateur, en oubliant l’heure qu’il était.

Je crois que j’avais besoin de (re)vivre un peu ma vie avant de raconter celle des personnages de mon 2e roman. Désormais, il est temps.

Motivation et discipline

Motivation et discipline

On va pas se mentir : écrire un livre, ce n’est pas qu’une partie de plaisir.
Les débuts sont chouettes, on est ultra motivé, on est porté par la nouveauté et les idées fusent.
Et puis rapidement, on s’essouffle. Après plusieurs semaines voire plusieurs mois, on se dit que ça devient long, épuisant, décourageant.
C’est généralement le moment où on a envie d’abandonner, ou que l’on va chercher des méthodes pour écrire sur internet (petit besoin de se rassurer qu’on fait les choses bien).

Ça fait plusieurs mois maintenant que je travaille sur l’écriture de mon deuxième roman. Si vous avez suivi un peu l’histoire de celui-ci, vous savez que j’ai eu beaucoup de difficultés. J’ai pensé abandonner plus d’une fois et j’ai entendu en retour que j’étais ultra motivée. La vérité, c’est que la motivation me quitte parfois. Impossible de travailler sur le long terme avec la motivation pour simple guide. Mon deuxième guide, c’est la discipline. C’est me prévoir des rendez-vous quotidiens et m’y tenir. C’est écrire quelques lignes même si je trouve ça mauvais pour que les mots reviennent avec fluidité. C’est penser à mon histoire même quand je ne l’écris pas, pour en rester imprégnée.
Et quand ça ne vient vraiment pas, je me laisse un peu tranquille ! Je rêvasse, je regarde le ciel, je lis. Dans l’une de ces 3 occupations, je retrouve très souvent la motivation (et le plaisir !) de reprendre mon clavier.

Et vous, quels sont vos guides pour écrire/créer ?

6 mois

6 mois

Il y a 6 mois presque jour pour jour (2 jours de retard… oh ça va !), je faisais mon premier grand saut dans le vide, sans harnais, sans filet de protection, uniquement en fermant les yeux et en croisant fort les doigts pour que l’atterrissage ne fasse pas trop mal. C’était le 5 novembre 2020. Je lançais Reprendre son souffle, mon premier roman, en auto-édition.
Quand j’y repense, c’était un peu fou.


Plusieurs fois ensuite je me suis fait la réflexion que c’était une idée à la con, que j’aurais mieux fait d’être relue, accompagnée et portée par des professionnels de l’édition.
Mais jamais je ne l’ai pensé avant. Pour la simple et bonne raison que j’avais pris une décision et comme dirait ma mère « quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs ».
Est-ce que pour autant je regrette ma décision ?
Absolument pas !


Alors oui, ça a été un travail énorme. Oui, j’ai eu des milliers de doutes. Oui, j’ai fait des tas d’erreurs. Et oui, je n’ai pas eu la même visibilité qu’avec une maison d’édition.


Mais j’ai aussi eu la chance d’être lue seulement quelques semaines après avoir posé le dernier mot de cette histoire, d’avoir reçu énormément de retours positifs, et de gagner en confiance. Sans cela, jamais je n’aurais entamé l’écriture d’un 2e roman.
J’ai aussi eu la chance folle que Reprendre son souffle soit lu en masse, recommandé, chroniqué. Avec plus de 800 exemplaires vendus (je ne compte pas les pages lues Kindle), comment voulez-vous que je regrette ce pari fou ?

Le 20 avril 2020

Le 20 avril 2020

Il y a tout pile 1 an aujourd’hui, on était en plein premier confinement. Quasiment au chômage total, j’avais usé le rôle de la parfaite femme au foyer jusqu’à l’os. Reine des gâteaux, reine de l’école à la maison, reine du tri dans les jouets, reine des DiY et des réaménagements déco, reine des travaux qu’on faisait en se disant « tant qu’à faire »… reine de l’occupation à tout prix.

Il y a tout pile 1 an aujourd’hui, je commençais à m’emmerder sévère. Parce qu’être à la maison et m’occuper des enfants, ça n’a jamais été pour moi. Mon truc, c’était l’enchainement de projets pro, la vie qui défile à une vitesse folle, les rares dimanches à la maison où on se félicitait de ne jamais y être.

Il y a tout pile 1 an aujourd’hui, mon mec s’est inquiété de me voir dormir autant. Je lui ai répondu que j’étais fatiguée. Ne rien faire, c’est aussi épuisant que de courir tout le temps.
Il m’a demandé ce que j’avais envie de faire et que je n’avais jamais pris le temps de faire avant. J’ai répondu « un roman », mais j’ai tout de suite freiné l’excitation dans son regard en disant qu’il était hors de question que je perde mon temps à faire un truc qui n’aboutirait à rien. J’ai toujours eu un rapport compliqué au temps.
Il a passé plusieurs minutes à essayer de me convaincre, comme s’il tentait d’avoir une faveur alors que c’était à moi qu’il la faisait. Je me souviens, on était dans notre jardin, j’ai haussé les épaules et je suis allée prendre une douche. En sortant, j’ai attrapé un carnet et je me suis assise en tailleur sur le parquet pour écrire le plan de ce qui deviendrait mon premier roman. Quelques minutes plus tard, il prenait une photo de moi et me l’envoyait par sms avec ce texte : « c’est beau une femme qui réalise ses rêves ». Ce que j’ai pris pour une plaisanterie ne l’était pas. Il y avait cru bien avant moi.

Il y a tout pile 1 an aujourd’hui, je ne savais pas ce qui m’attendait ni ce que cette conversation déverrouillerait en moi. J’étais loin d’imaginer la place que l’écriture prendrait dans ma vie et le chemin que j’emprunterai jusqu’à aujourd’hui.

Il y a 1 an, je me mettais à écrire, et ça a tout changé.

Amazon et les montagnes russes

Amazon et les montagnes russes

J’aurai dû vivre une journée spéciale ce jeudi 1er avril. Une journée de mise en avant par Amazon, appelée Offre éclair Kindle, très souvent synonyme de ventes record. Mais au lieu d’être spéciale, cette journée a été désolante. Amazon a « oublié » de me mettre en avant.

Dans une tentative de rattraper le coup, le service client m’a mis en avant le vendredi 2 avril dans la matinée. Sans la réduction qui aurait dû faire exploser les ventes, mais une mise en avant tout de même.
Les ventes ont été boostées, j’étais heureuse d’apparaitre dans le top 5 de la catégorie Littérature française dans la soirée. Je suis allée me coucher sur cette victoire, en me disant que ce n’était pas tout à fait ce que j’avais imaginé, mais que ce n’était pas si mal finalement pour un loupé.

Habituellement, les ventes s’épuisent le lendemain d’une mise en avant et on retombe vite du classement. Je ne m’attendais donc pas à être à la 2e place le matin de ce samedi 3 avril. Et encore moins à être si bien entourée.

Je rafraichis la page régulièrement, comme pour me pincer la peau. Et non, ça ne s’amenuise pas. Il y a toujours des ventes et je ne quitte pas le podium malgré les heures qui passent.
Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Peut-être pas longtemps. Mais en attendant, je profite de cette joie que m’offrent Amazon et les nouveaux lecteurs qui me lisent en ce moment.
Ces trois jours ressemblent à une virée en montagnes russes. C’était un peu violent. Et maintenant c’est hallucinant.

La chance du débutant

La chance du débutant

Quand on tente quelque chose pour la 1ère fois, on le fait, c’est tout. Et parce qu’on ne met rien d’autre dans cet essai que notre bonne volonté, souvent, on y arrive.
On appelle ça la chance du débutant.
Cette chance, elle nous quitte quand on réessaye. On se concentre pour faire aussi bien que la 1ère fois, pour briller à nouveau devant ceux qui nous ont vu. Et généralement on échoue. On fait moins bien que la 1ère fois.

Cette idée de chance du débutant, elle ne me quitte pas depuis que j’ai posé le premier mot du roman 2. Et plus je reçois de félicitations pour le roman 1, plus cette idée s’ancre en moi. La raison, c’est la pression que l’on se met quand on réessaye. On oublie l’expérience de la 1ere fois, on oublie ce qu’on a appris… et on se laisse submerger par la pression. Dernièrement, elle a gaché mes sessions d’écriture. Rien de ce que j’écrivais n’était assez bien. Tout n’était que doutes et remises en question. Ajoutés à cela, des blocages sur mon intrigue qui ne trouvaient pas de résolutions… et j’avais de sérieux doutes sur ma capacité à aller au bout d’un 2e roman !

Ce qui m’a aidé à passer au delà de cette pression et à faire en sorte qu’elle ne me tétanise plus (attention, c’est le retour de la métaphore) c’est de ne plus viser le sommet de la montagne, mais un nouveau palier. Y aller par étape. Ainsi, quand j’attaque une session d’écriture, j’arrête de penser au roman à finir, je pense juste au chapitre sur lequel je travaille. Et je travaille en y mettant tout ce que j’aime, tout ce que je sais faire, tout ce que j’ai appris, sans oublier de me faire confiance. Point barre. La pression est toujours un peu là, mais elle ne m’empêche plus d’avancer.

Je terminerai sur ces mots de Bernard Weber (auteur connu pour sa trilogie des Fourmis)
« On dit que pour réussir il faut trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent + travail, on n’a pas besoin de chance. Talent + chance, on n’a pas besoin de travail. Travail + chance, on a pas besoin de talent. Vu qu’on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail »

C’est le moment de se retrousser les manches, non ?