Abandonner

Abandonner

Ecrire un roman, c’est comme gravir une montagne. On se lance un jour avec une idée plus ou moins précise du chemin que l’on va emprunter, mais plein d’entrain et l’envie folle d’en découdre.


Les débuts sont géniaux. On a les idées claires alors on marche vite, on saute au dessus des obstacles avec aisance, on s’extasie de nos réussites et on est persuadé que le haut de la montagne n’est pas si loin. Que ce sera un parcours de santé.


Puis le ciel s’obscurcie. Et là c’est la merde. Les doutes nous tombent dessus comme une pluie dilluvienne. On avance à tâtons pour ne pas tomber, on fait marche arrière quand on comprend que le chemin qu’on a emprunté est le mauvais, on résiste même si le poids des doutes nous fait courber le dos.


On s’accroche à tout. Un encouragement, un conseil pour se débarrasser des cailloux dans notre chaussure, une idée qui nous semble être le début d’une éclaircie. On s’accroche parce qu’on va l’atteindre ce putain de sommet, d’autres l’ont fait avant nous, on peut y arriver !


On s’accroche mais parfois, ça ne fonctionne pas. On a eu beau mettre toute notre énergie, tout notre courage, on est à bout de souffle et on ne voit pas le bout du chemin. Alors on abandonne. Et on se rassure en se disant qu’on tentera une prochaine fois, avec un peu de repos ou un meilleur itinéraire.

On s’accroche et parfois, ça finit par payer. La montagne à gravir nous semble à nouveau accessible, le sommet à notre portée. Nos idées sont claires, notre souffle retrouvé, alors on court. On court de peur que le ciel s’obscurcisse à nouveau. Et plus on court, plus on retrouve le plaisir de gravir, le sourire aux lèvres, des étoiles plein les yeux. Il est là ce putain de sommet, on y est ! Le bonheur quand on l’atteint est indescriptible. C’est un bonheur unique. Un accomplissement. Parfois celui de toute une vie.

Écrire un roman c’est dur. C’est loin d’être une promenade de santé. Tous ceux qui s’y sont essayé vraiment savent à quel point la montagne est haute, à quel point le chemin est escarpé et à quel point le ciel peut vite s’assombrir.
Mais ça vaut le coup.
De se lancer, de tenir bon et de ne pas abandonner.

Un blocage

Un blocage

Il m’arrive de me triturer le cerveau pendant des heures, de modifier, de supprimer des bouts de mon deuxième roman, tout simplement parce que je n’arrive pas à mettre de l’ordre dans mes idées. Je veux transmettre quelque chose, mais je ne sais pas comment l’écrire. C’est frustrant, rageant, décourageant, et ça me met tellement les nerfs à vif, que parfois, je referme avec force mon ordinateur comme s’il y était pour quelque chose.


Alors, je l’ai déjà dit ici, et je l’ai déjà lu ailleurs, c’est souvent quand on fait autre chose que l’idée arrive. Souvent oui. Mais pas tout le temps. Parfois, ça continue de bloquer. Et le fait que ça bloque, vous allez me dire que c’est parce que j’y pense encore. Oui, surement. Mais on ne se débarrasse pas facilement d’un échec, même s’il ne s’agit que d’un paragraphe d’un roman. Parce que parfois, cet échec, au delà de donner tout son sens à l’articulation d’une histoire, il écorche notre confiance en nous et nous empêche d’avancer.


Je n’ai pas de formule magique pour que ce blocage prenne fin. On est tous différents, l’origine de nos blocages aussi. Mais tout de même, il y a un truc chez moi qui fonctionne parfois. A l’instar de la douche que j’ai vu chez certains auteurs, chez moi, c’est le fait d’aller me coucher. Il arrive qu’en posant ma tête sur l’oreiller, la solution me vienne. Comme si plonger mon cerveau dans l’obscurité m’aidait à y voir plus clair. Je peux alors rallumer mon téléphone 4 ou 5 fois d’affilée pour noter une idée. Parfois ça n’a rien à voir avec ce qui me bloque. Parfois ça a tout à voir. Et c’est merveilleux.

J’ai un nouveau réflexe

J’ai un nouveau réflexe

Avant, mon téléphone était rempli de photos de mes enfants. Maintenant (depuis que j’écris), il est rempli de photos de mes enfants, du ciel et… de captures d’écran. C’est un joyeux bazar, ou une mauvaise manie, tout dépend de quel point de vue on se place. Je fais des captures d’écran tout le temps. Pour un mot, une phrase, une image, un visage, une posture, une ambiance. Je m’inspire de tout ce que je vois et de tout ce que je lis, tout le temps.


Ces captures d’écran sont tellement nombreuses qu’elles me font l’effet d’une pile de feuilles volantes sur lesquelles j’aurais noté plusieurs bouts de phrases par page, mais sans rien avoir organisé.
Alors souvent, quand je suis à la recherche de quelque chose dont je me souviens vaguement, j’en lis quelques-unes, au hasard. Évidemment, je ne retrouve jamais ce que je cherchais vraiment.

Mais quel bonheur, dans ce joyeux bazar, de redécouvrir ce que j’avais oublié !

Une astuce pour m’aider à organiser tout ça ?

Relecture et suppression

Relecture et suppression

La semaine dernière, j’ai fait lire le début de mon second roman à mon mec. Je sais, c’est étrange de faire ça, ce n’est qu’un premier jet, il est plein d’imperfections et surtout, pour mon premier roman, mon mec avait été le dernier à le lire. Je sais. Mais j’étais un peu paumée. J’étais pas sure que c’était bien. J’avais besoin de le faire lire à quelqu’un.

On dînait tous les deux. On avait du temps devant nous. J’ai commencé à lui lire, il a sourit, il a dit ça commence bien, je me suis mise à respirer à nouveau. J’ai continué ma lecture sans vraiment qu’il m’interrompe, suspendue à ses réactions, jusqu’à la fin du chapitre 2. On a débriefé un peu, il m’a fait quelques remarques que j’ai trouvé très justes, et on aurait pu s’arrêter là sauf qu’on avait commencé, et que j’avais envie qu’il me rassure sur ce chapitre 3 qui m’avait causé tant de soucis.
Alors j’ai commencé à lui lire en lui précisant que j’étais pas sure de ce chapitre là, et il s’est endormi… (vous avez le droit de rigoler)
A sa décharge, il était 2h du matin. Mais quand même, il s’est endormi ! Et ça m’a confirmé ce que je savais déjà : c’était pas assez intéressant pour que ça le garde éveillé.

J’ai tourné et retourné le problème dans tous les sens, à la recherche d’une solution. Jusqu’à ce qu’hier, je prenne une décision radicale : changer le cours de mon histoire et modifier une partie de l’intrigue.
Et voilà comment j’en suis venue à supprimer (pour réécrire) entièrement les chapitres 3 et 4 de mon roman.
Solution radicale, je sais.


Ça va demander beaucoup de boulot. Une montagne de boulot. Mais je ne suis pas du genre à jeter l’éponge pour une histoire de montagne, d’intrigue ou d’histoire. Je ne suis pas du genre à jeter l’éponge tout court. Je suis plutôt du genre à penser au chapitre plutôt qu’à la montagne, pour ne pas me sentir essoufflée avant même de commencer.
Ce deuxième roman est décidément bien différent du premier. Plein de surprises et de difficultés. Mais vous me croyez si je vous dis que je suis remontée à bloc et prête à gravir la montagne ? ????

Envie de lire mon premier roman (sur celui-ci, non seulement mon mec ne s’est pas endormi, mais il est resté éveillé toute la nuit pour le finir) ? Rendez-vous sur cette page !

Estelle

Estelle

« Il est 19 h 05, je suis assis à un bar et je fais danser mes doigts sur un verre de Ricard. Il fait si froid dehors que j’aurais sûrement dû m’éviter une boisson qui sent bon l’été et qui me glace les doigts. Sûrement. Mais c’est ma petite évasion à moi. Mon petit péché mignon qui me ramène à des souvenirs de vacances dans le sud de la France. Dans quelques minutes, je passerai au Whisky. Là, je commencerai à me réchauffer sérieusement.
La porte du troquet que je fréquente tous les soirs en sortant du bureau vient de s’ouvrir. Je me retourne en entendant le tintement de sa cloche. La voilà. Estelle. »

Envie de connaitre la suite de l’histoire ?
Ma nouvelle « Estelle », écrite pour @les.authentic.lille est désormais accessible à tous, sur Short Edition.

N’hésitez pas à aller la lire, à voter et à commenter directement sur le site :
https://short-edition.com/fr/oeuvre/tres-tres-court/estelle-4

Ma méthode d’écriture

Ma méthode d’écriture

Je reçois régulièrement des questions concernant mon processus d’écriture.

Où est-ce que je trouve l’histoire à raconter ? Comment je me prépare ? Est-ce que je fais un plan ? Est-ce que je me laisse guider par mes personnages ou est-ce que je suis méticuleusement mon plan ? Est-ce que j’ai une routine et est-ce que je me force à écrire tous les jours ? Est-ce que j’écris d’un trait le premier jet ou est-ce que je corrige au fur et à mesure ? À combien de personnes est-ce que je le fais lire ? En cours de route ou à la fin seulement ?

J’ai un temps pensé que je n’avais pas de méthode. Que j’avais écrit Reprendre son souffle en faisant n’importe quoi, n’importe comment. Force est de constater, alors que j’écris mon 2e roman, que j’applique exactement les mêmes procédés. Et que, sur moi, ça fonctionne assez pour que ce ne soit ni n’importe quoi, ni n’importe comment.

Méthode 1/5 : L’histoire

Pour Reprendre son souffle, l’histoire m’est venue d’un livre dont j’ai détesté la fin. J’ai commencé par réécrire cette fin, puis j’ai imaginé une autre histoire qui aurait pu arriver à l’héroïne pour qu’elle vive cette fin. Et j’en ai fait un roman à part entière.

Pour mon second roman, que je suis en train d’écrire en ce moment, l’histoire m’est venue d’une chanson. A partir des paroles, j’ai visualisé une fin de roman. Mais j’avais beau chercher, je ne savais pas comment la commencer. Et puis quelques semaines plus tard, les paroles d’une autre chanson m’aident à visualiser ce qui aurait pu arriver avant cette fin. J’ai l’histoire au global, il ne me reste qu’à écrire le scénario.

Je laisse alors à l’histoire le temps de se faire une place dans mon esprit, je me documente sur le sujet, sur les émotions (les forums sont d’ailleurs une mine d’or), je note dans un calepin chaque détail qui peut m’aider à constituer mes grandes lignes et j’attends. Cette phase dure longtemps. Et c’est important qu’elle dure. Car plus elle dure, plus il m’est facile d’écrire ensuite.

Une fois que je suis sûre de moi, j’attaque la colonne centrale de mon futur roman : le plan ! J’écris sur une page A4 les grandes étapes de mon histoire. Puis j’utilise chaque grande étape comme titre de chapitre (que je supprimerai par la suite). Et enfin, je développe en 8/10 lignes l’histoire que j’imagine pour chacun des chapitres.
C’est quelque chose d’assez scolaire, j’en conviens. Mais personnellement, ça m’aide à garder en tête le scénario que j’ai imaginé au départ, à ne pas m’éparpiller, à gagner du temps et à conserver une cohérence globale.
Attention : ça ne veut pas dire que je ne laisse pas libre court à mon imagination ou que je ne laisse pas les personnages prendre des décisions pour moi. Car il y a encore des milliers de mots, des dizaines de situations et des centaines d’émotions à trouver.

Vous voulez connaître ma méthode pour remplir ces blancs et aider mon imagination ? Lisez la suite !

Méthode 2/5 : L’inspiration

Avoir les idées, puis savoir les orchestrer pour qu’elles aient du sens. Voilà toute la difficulté d’écrire un roman.

Me concernant, je distingue deux sortes d’inspiration :

La 1ere est celle qui me permet d’étayer mon histoire. Elle vient de vidéos, de clips, de films, de livres… Sans plagier (bien évidemment), j’y pioche des idées ou des contre-pieds. Elle vient aussi de mon environnement, de ma vie quotidienne, de mon histoire personnelle.
Dans un post précédent, je vous ai parlé d’une vidéo de Félix Radu qui m’avait inspirée l’attitude de Vincent dans Reprendre son souffle. Un autre exemple : ma fille faisait de la balançoire, je la poussais gentiment par devant quand j’ai tenté de l’embrasser. J’ai dû m’y reprendre à trois fois pour atteindre sa joue, provoquant chez elle un fou rire incroyable. Cette tranche de vie, même si j’ai dû l’adapter à un homme et une femme, vous pourrez la retrouver dans Reprendre son souffle.

La 2e est celle qui me permet de me mettre dans de bonnes conditions et qui m’inspire pour écrire. C’est ce qui me permet de jouer au chef d’orchestre avec toutes mes idées.
Sans grand suspense pour ceux qui me suivent depuis un moment ou qui ont lu mon premier roman, il s’agit pour moi de la musique. Dans mon histoire, la musique est aussi importante que les mots. Pour l’ambiance, le rythme, l’émotion, l’énergie, l’intensité. Sauf que la musique vous ne pouvez pas l’entendre quand vous lisez, alors je fais en sorte qu’elle se ressente, et c’est là tout l’intérêt pour moi de bien la choisir.
Je me constitue une playlist spécifique au roman que j’écris, avec des sons qui m’inspirent l’ambiance et le rythme, et des chansons à texte qui m’inspirent pour les sujets que je traite dans mon roman. A noter que j’ai une chanson ou un thème pour chaque moment important de mon histoire.

Pour la suite, je vous propose de répondre à cette épineuse question : est-ce que je m’oblige à écrire tous les jours ?

Méthode 3/5 : Le temps

J’y consacre beaucoup de temps, c’est indéniable. Mais je ne suis pas constante.
Le début de Reprendre son souffle a été timide, j’ai commencé uniquement les après-midis pendant la sieste de mes enfants. Et puis j’ai fini par écrire à chaque moment de libre en dehors de mon job, réduisant mes nuits à peau de chagrin, y passant entre 8 et 12h par jour, 7j/7…
Au début de mon deuxième roman : même scénario ! J’ai commencé doucement, même si j’avais du temps pour écrire. Et aujourd’hui, rien ou presque ne m’arrête (sauf cette page) tant l’envie est forte.

Le point commun entre ces deux situations, c’est la prise de l’histoire sur mon esprit. Comme lorsqu’on lit un livre et qu’on est impatient de lire la suite, il me faut un petit temps pour entrer dans mon histoire. Jusqu’au déclic qui m’amène à être impatiente d’en écrire la suite.

Mais même là, je ne suis pas constante. Il m’arrive de ne plus avoir envie. Et si je ne prends pas de plaisir, je sais par avance que je n’en tirerai rien de bon. C’est pour cette raison que je ne me force jamais à écrire, que je ne participe pas aux challenges, que je ne m’impose pas de session d’écriture tous les jours. Je ne m’impose qu’une seule chose : faire en sorte que ça reste agréable. Si ça ne l’est plus, c’est qu’il faut que je change quelque chose.
Et voici les enseignements que j’ai tirés des moments désagréables :
* En cas de passage difficile ou qui me bouleverse, j’avance par petits pas, ou je m’arrête pour travailler sur un passage agréable, histoire de contrebalancer.
* Si je bloque sur un passage et que je suis saoulée de l’écrire, c’est qu’il faut que je l’abandonne et que je trouve une autre solution pour faire avancer mon histoire sans lui.
* En cas de panne d’inspiration, je pars faire autre chose, et généralement, l’inspiration revient comme par magie.
* En cas de fatigue, je ne me force pas à écrire sous prétexte qu’il y a un créneau pour, je vais dormir ou je me détends.
En résumé, aucune pression, que du plaisir.

Méthode 4/5 : La correction

J’ai entendu et lu beaucoup de choses à propos du premier jet. Mais le conseil qui revient le plus souvent, c’est d’écrire et de ne pas y revenir tant qu’on n’a pas terminé le 1er jet.
Personnellement, je ne fais pas du tout comme ça !
Quand je débute une session d’écriture, je relis toujours ce que j’ai écrit lors de la précédente session. Je corrige immédiatement ce qui me pose problème, je taille, j’ajoute et parfois même je supprime (un couper-coller ailleurs, au cas où). Puis j’écris la suite.
Ensuite, je travaille toujours sur deux chapitres en même temps. Exemple : sur les chapitres 5 et 6, puis sur les chapitres 6 et 7, etc. Ça m’aide à garder une certaine cohérence dans le ton.
Il m’arrive aussi très régulièrement de revenir sur un passage après avoir eu une idée. C’est ce que, personnellement, j’appelle la méthode du millefeuille. Tel un millefeuille (ou une peinture) mon roman est écrit par couches. La première couche, c’est celle qui vient grâce à mon plan. Celle que j’ai imaginée longtemps avant de poser les premiers mots.
Les couches suivantes, je les ajoute en fonction d’un besoin recherché.
Une passion pour mon personnage principal, des détails météos pour se repérer sur la période de l’année, des descriptions plus détaillées pour s’imaginer les lieux, etc.
Et c’est ainsi que je rajoute une couche sur l’ensemble du roman, puis une autre, et encore une autre, à la fin ou en cours de route. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait hier soir en ajoutant un chapitre en plein milieu de mon 2e roman… Vous l’aurez compris, je ne m’empêche rien, quitte à ce que ça ait l’air désorganisé. En partant de ce constat, inutile de vous dire que je ne fais pas de fiches personnages ????

Une fois que j’ai l’impression d’avoir posé le mot FIN, là j’estime que mon premier jet est terminé. Et je m’autorise à le relire entièrement.

Que se passe-t-il après ? Lisez la suite !

Méthode 5/5 : Les bêtas-lecteurs

Je ne parle pas de ce que j’écris et je ne fais rien lire tant que je n’ai pas terminé de l’écrire entièrement. Quand je juge que le 1er jet est terminé, je le mets de côté quelques jours histoire de l’oublier. Puis je me mets dans les conditions d’un lecteur : je le lis sur une tablette plutôt que sur mon ordinateur et je me refuse de faire la moindre correction en cours de lecture. J’ai mon calepin à côté de moi, et au fur et à mesure, je note les fautes d’orthographe, les répétitions, les oublis de ponctuations, les incohérences, les manquements, les paragraphes qui demandent d’être retravaillés.
Quand j’ai terminé, je corrige et réécris tout ce qui a besoin de l’être. Je le relis une 2e fois. Et ensuite seulement, je l’envoie à quelqu’un.

Sans certitude d’adopter la même stratégie pour mon 2e roman, je vais vous dire ce que j’ai fait pour le 1er (Reprendre son souffle) :
Je l’ai envoyé à une amie qui lit beaucoup et que je sais avoir un style proche du mien. Pas de grosse prise de risque, c’était surtout pour me rassurer : bien ou pas bien ?
Elle m’a rassurée à mi-lecture (ouf !), m’a re-rassurée à la fin de sa lecture (re-ouf !), et je lui ai posé des questions très précises, comme « ce passage t’a-t-il émue ? » ou « est-ce que cette réaction te semble cohérente ? ». Puis je suis repartie sur une 2e phase d’écriture.
J’avais mis 2 mois à écrire le 1er jet. La 2e phase d’écriture m’a pris presque 2 mois de plus.
Une fois terminé, je l’ai envoyé à une autre amie, très critique. Quand elle aussi m’a fait un retour positif (re-re-ouf !), je l’ai fait lire à mon mec (il n’attendait que ça !)
J’ai travaillé sur des petites corrections après leurs retours puis j’ai décidé de ne plus y toucher. Sans cette décision, je serais probablement encore en train de le modifier. Or pour moi un livre, c’est comme un tableau : il faut savoir s’arrêter au risque de tout gâcher.

Voilà, vous connaissez désormais mon processus d’écriture.
Quel est le vôtre ? Voyez-vous des points communs ?