Une envie d’ailleurs

Une envie d’ailleurs

De s’échapper, de s’évader, de trouver un nouveau souffle. C’est la 2e fois que je trouve ce que je cherchais en m’installant dans un café. Ce n’est pas parfait. La première fois, c’était le manque de lumière. Cette deuxième fois, c’est le bruit.

Il y a tous ces gens qui gravitent autour de mon corps parfaitement immobile. Ça discute, ça crie au téléphone, ça râle au volant d’une camionnette, ça rigole, ça se lève et ça s’assoit. Ça vit. Être ainsi entourée, même de parfaits inconnus, ça a un côté rassurant aussi.
Il y a le soleil qui nous fait l’honneur de sa présence et qui brûle un peu.
Il y a toutes ces odeurs. La clope, la bouffe, l’essence, les fleurs. Et un parfum d’été, enfin !
Et puis il y a cette fille, assise à califourchon à la fenêtre la plus haute de cet immeuble de 3 étages. Elle a les yeux perdus dans le vague et une tasse à la main. Je ne sais pas dire ce qu’elle pense, ni même si elle va bien. Mais il me suffit de lui imaginer une histoire.

J’ai cédé à une envie et j’ai trouvé tout ce que je cherchais. L’inspiration, la déconnection, des tas de sensations… Et un nouveau souffle.

Second souffle

Second souffle

4 éléments de votre choix – 1 histoire.

En stories Instagram et Facebook, vous avez voté pour :
> Un vieil homme
> Rencontre une vieille connaissance
> Dans la rue
> Avec un album photos

Voici donc la nouvelle écrite pour l’occasion.

Bonne lecture !
Et merci pour vos commentaires ????

Se dévoiler

Se dévoiler

Quand j’ai écrit Reprendre son souffle, je l’ai fait sans réfléchir à l’après, sans me mettre de limite ni de pression. Au milieu de ce que j’ai imaginé, j’ai mis des bouts de moi, de mes valeurs, des bouts de mon passé et de mon présent. J’avais en tête que personne ne le lirait, ça me permettait de ne pas me censurer.

Et puis je l’ai fait lire à des proches. Et la première chose que je me suis dite, ça a été que quiconque cherchait bien, parviendrait à découvrir mon histoire, mes pensées, et peut-être, quelques-uns de mes secrets.
Rappelons que Reprendre son souffle, c’est une histoire d’adultère. Tout le monde dans mon entourage s’est à un moment dit (ou m’a dit) que cette histoire, je l’avais vécue. Y compris les gens que je connais très bien.

Si au début j’en étais gênée, désormais je suis plus sereine. La vérité dans mes écrits, c’est quelque chose qui m’appartient. Qu’importe ceux qui parviendront à lire entre les lignes. Rien ne m’oblige à expliquer ni à confirmer. Et puis désormais, surtout, j’accepte que c’est le lot de tout écrivain de se livrer. Qu’une plume, ce n’est pas simplement une façon d’écrire, c’est aussi une façon d’être, de penser, et c’est un peu d’une histoire dans l’histoire.

La mise à nue est donc totale. Et qu’importe, si elle fait sens et qu’elle permet de toucher les lecteurs.

La reprise

La reprise

Je ne me suis pas arrêtée d’écrire. C’est devenu un tel besoin, qu’il n’aurait pas pu en être autrement. Je ne me suis pas arrêtée, j’ai pris des notes, j’ai écrit mes sentiments, j’ai même raconté mes vacances sur Instagram.

Mais si je dois être totalement honnête avec moi-même, cela fait 2 semaines maintenant que je n’ai pas écrit vraiment. Que je ne me suis pas coupée du monde, assise derrière mon ordinateur, en oubliant l’heure qu’il était.

Je crois que j’avais besoin de (re)vivre un peu ma vie avant de raconter celle des personnages de mon 2e roman. Désormais, il est temps.

Motivation et discipline

Motivation et discipline

On va pas se mentir : écrire un livre, ce n’est pas qu’une partie de plaisir.
Les débuts sont chouettes, on est ultra motivé, on est porté par la nouveauté et les idées fusent.
Et puis rapidement, on s’essouffle. Après plusieurs semaines voire plusieurs mois, on se dit que ça devient long, épuisant, décourageant.
C’est généralement le moment où on a envie d’abandonner, ou que l’on va chercher des méthodes pour écrire sur internet (petit besoin de se rassurer qu’on fait les choses bien).

Ça fait plusieurs mois maintenant que je travaille sur l’écriture de mon deuxième roman. Si vous avez suivi un peu l’histoire de celui-ci, vous savez que j’ai eu beaucoup de difficultés. J’ai pensé abandonner plus d’une fois et j’ai entendu en retour que j’étais ultra motivée. La vérité, c’est que la motivation me quitte parfois. Impossible de travailler sur le long terme avec la motivation pour simple guide. Mon deuxième guide, c’est la discipline. C’est me prévoir des rendez-vous quotidiens et m’y tenir. C’est écrire quelques lignes même si je trouve ça mauvais pour que les mots reviennent avec fluidité. C’est penser à mon histoire même quand je ne l’écris pas, pour en rester imprégnée.
Et quand ça ne vient vraiment pas, je me laisse un peu tranquille ! Je rêvasse, je regarde le ciel, je lis. Dans l’une de ces 3 occupations, je retrouve très souvent la motivation (et le plaisir !) de reprendre mon clavier.

Et vous, quels sont vos guides pour écrire/créer ?

6 mois

6 mois

Il y a 6 mois presque jour pour jour (2 jours de retard… oh ça va !), je faisais mon premier grand saut dans le vide, sans harnais, sans filet de protection, uniquement en fermant les yeux et en croisant fort les doigts pour que l’atterrissage ne fasse pas trop mal. C’était le 5 novembre 2020. Je lançais Reprendre son souffle, mon premier roman, en auto-édition.
Quand j’y repense, c’était un peu fou.


Plusieurs fois ensuite je me suis fait la réflexion que c’était une idée à la con, que j’aurais mieux fait d’être relue, accompagnée et portée par des professionnels de l’édition.
Mais jamais je ne l’ai pensé avant. Pour la simple et bonne raison que j’avais pris une décision et comme dirait ma mère « quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs ».
Est-ce que pour autant je regrette ma décision ?
Absolument pas !


Alors oui, ça a été un travail énorme. Oui, j’ai eu des milliers de doutes. Oui, j’ai fait des tas d’erreurs. Et oui, je n’ai pas eu la même visibilité qu’avec une maison d’édition.


Mais j’ai aussi eu la chance d’être lue seulement quelques semaines après avoir posé le dernier mot de cette histoire, d’avoir reçu énormément de retours positifs, et de gagner en confiance. Sans cela, jamais je n’aurais entamé l’écriture d’un 2e roman.
J’ai aussi eu la chance folle que Reprendre son souffle soit lu en masse, recommandé, chroniqué. Avec plus de 800 exemplaires vendus (je ne compte pas les pages lues Kindle), comment voulez-vous que je regrette ce pari fou ?