Mon problème avec le temps

Mon problème avec le temps

J’ai un problème. Une obsession. Presque une phobie.
Le temps.
Loin d’être mon ami, il est au contraire l’ennemi contre lequel je me bats silencieusement tous les jours.
Pourquoi ? Parce que j’ai peur de le gâcher. Je peux pleurer dans les bouchons. Faire une crise de tachycardie si je me trompe de route. Frôler l’hystérie si je n’arrive pas à remettre la main sur quelque chose chez moi. Aller me coucher pleine de frustration si j’ai l’impression de n’avoir rien fait de la journée. Ne jamais me remettre d’un film comme « Interstellar » et du fait que le héros passe à côté de sa vie sur terre. Ne pas supporter la fin d’un livre où les héros ont perdu toute leur vie à s’attendre, au point de la réécrire…

J’ai eu du mal à me lancer dans l’écriture de Reprendre son souffle. J’avais cette peur de perdre mon temps. D’y consacrer des heures pour rien.
Et puis mon mari m’a convaincue. En mettant en avant que je pourrai y prendre du plaisir. Et parce que je sais que le plaisir n’est jamais une perte de temps, je me suis lancée.
Aujourd’hui, je sais qu’en dehors du plaisir, c’est surtout d’avoir un but qui me permet d’écrire. Et de me dire « là oui, tu ne gâches pas ton temps ».
Je suis loin d’être guérie de cette histoire. Peut-être ne le serais-je jamais. Mais ça a un avantage tout de même : une vie bien remplie et des projets plein la tête.

Mon bureau

Mon bureau

Je n’ai pas de bureau pour écrire. Il n’y en a pas chez moi et de toute façon, je n’en ai pas besoin. Parce que j’écris partout.

Quand il fait beau (ce qui a été majoritairement le cas cet été), je m’installe sur un transat ou sur la petite table de mon jardin. Quand il fait gris ou nuit, je prends place dans mon canapé, dans mon lit, à la table de la salle à manger ou debout sur le plan de travail de ma cuisine. Il m’arrive parfois d’écrire en dehors de chez moi, dans un parc, sur la plage, dans la voiture…

Vous l’aurez compris, l’endroit importe peu. Je n’ai besoin que de deux choses : un support pour écrire (carnet, téléphone, ordinateur) et de la musique dans mes oreilles. Le reste n’est qu’accessoire !

Et vous ? Où écrivez-vous ? Avez-vous besoin d’un bureau pour écrire ?

Ambiance Musicale

Ambiance Musicale

A une semaine du lancement de Reprendre son souffle, vous êtes plusieurs à le lire en ce moment (oh joie et stress !)
Alors c’est le moment de vous parler de l’ambiance musicale de ce roman.

Reprendre son souffle a été écrit en musique. Comme dans ma vie de tous les jours, la musique s’est révélée être mon moteur pour avancer dans l’écriture. Pour m’inspirer d’abord. Pour me créer une bulle ensuite.
L’un des deux personnages principaux de ce roman est un musicien dans un groupe de jazz. J’ai fait beaucoup de recherches pour coller à ce style musical. Et à force de recherches, de visionnages, de lectures, à force d’écoutes, je suis tombée amoureuse de Melody Gardot. De son parcours, de sa force, de sa voix.
Ce sont donc ses chansons que j’ai fini par écouter en boucle à chaque fois que je me mettais à écrire cette histoire.
Il y a deux de ses chansons qui m’ont particulièrement inspirée lorsque j’écrivais et peaufinais les deux derniers chapitres. Un peu comme une musique que vous entendriez à la fin d’un film, je vous propose d’écouter l’une de ces deux chansons à partir du chapitre 23 :
Melody Gardot – Deep within the corner (Live in Europe)
Melody Gardot – If ever I recall your face (Currency of man)

Chair de poule assurée.

Si vous avez envie de le lire mais que vous n’avez pas votre exemplaire, sachez que le ebook de Reprendre son souffle est à 1,99€ sur Amazon tout le week-end. Idéal avec un bon thé, une bonne pâtisserie et une bonne musique ????

La trouille

La trouille

Il y a quelques jours, mon projet est devenu concret. Mon manuscrit est devenu un livre, un vrai, et il a commencé à se vendre. Alors je l’ai lu.
Bien-sûr, ce n’était pas la première fois. Mais c’était quand même différent. J’étais assise confortablement, avec cet objet dans mes mains. Et je lisais ce livre comme j’aurai pu en lire un autre. J’étais dans la peau d’une lectrice, plus d’une écrivain. Et vous savez quoi ? Pour la première fois, j’ai eu vraiment peur.

Le syndrome de l’imposteur a pris une place folle dans ma tête et dans mon cœur. Ce fameux syndrome qui te donne le sentiment que tu ne mérites pas ce qu’il t’arrive. Je reçois de toute part des félicitations, des encouragements, des messages m’indiquant une impatience à découvrir mon roman. Et si c’était mauvais ? Non, plusieurs personnes l’ont lu et m’ont affirmé le contraire. Oui mais c’est forcément moins bien que d’autres ? Oui bien sûr. Est ce que pour autant ça veut dire qu’il est mauvais ? Je sais que la réponse est non, mais je dois me le répéter tous les jours.

Je lutte intérieurement tous les jours pour garder la tête haute, pour ne pas afficher mes doutes, pour être fière de mon travail. Je lutte pour ne pas m’excuser lorsque j’envoie un exemplaire à quelqu’un qui me l’a commandé. Je lutte, car je sais qu’il a plu et qu’il peut plaire. Je lutte même si c’est dur, car j’ai encore plein d’histoires à raconter.

Vous voulez vous procurer Reprendre son souffle, mon premier roman, et vous faire votre propre avis ? Rendez-vous sur cette page !

La place des auto-édités dans le combat contre Amazon

La place des auto-édités dans le combat contre Amazon

J’aime pas les débats. Mais voilà, je ne décolère pas.

Je repose le contexte : 2e confinement, les soignants sont remplacés par les libraires : appel massif au boycott d’Amazon incitant à acheter dans les librairies indépendantes. Privilégier les petits commerces plutôt qu’enrichir Amazon, surtout quand on sait que le prix d’un livre est le même partout. Logique. Mais je dois dire qu’en tant qu’auto-éditée, j’ai quand même tiqué. Amazon c’est LA plateforme des auteurs indé. C’est notre librairie à nous pour nous faire connaître. Michel, tu vas voir qu’on va être un dommage collatéral ! J’ai tiqué mais j’ai fait le dos rond, me disant que, comme le confinement, c’était un mauvais moment à passer.

Et puis les post continuent de s’enchaîner, les partages aussi, les story… et j’y lis des mots forts. Des mots culpabilisants. « Plus d’excuses » « Obligation d’acheter en librairie ».

Hum. Là ça coince. Tu comprends Michel, le vase déborde ! Parce que vois-tu, nous les auto-édités, pour la plupart, nous ne sommes pas en librairie. Alors on fait quoi ? On accepte la situation jusqu’à une sortie potentielle du confinement ? On se laisse faire sous prétexte que c’est immoral d’acheter sur Amazon ? On met de côté notre livre sous prétexte que d’autres livres ont plus de légitimité que le nôtre d’être acheté ? C’est déloyal. Si mon livre pouvait être proposé par toutes les librairies, il n’y aurait pas débat. Mais ce n’est pas le cas. Je n’ai pas d’éditeur (je précise que c’est un choix). Je pourrais adhérer au programme de la Fnac, quitte à grappiller sur ma marge, mais attendez ! On boycotte aussi la Fnac, car ce n’est pas une librairie indépendante !

Alors dis moi Michel, on fait quoi nous les auto-édités pour vivre de notre travail ?
Avant de répondre : pensez-vous vraiment que les gens font la différence entre livre auto-édité avec nécessité de passer par Amazon, et livre d’éditeur à acheter en librairie. S’ils ont été sensibles à l’appel au boycott d’Amazon, ils boycotteront Amazon. Quitte à faire de nous un dommage collatéral.

Si vous vous rendez sur ma page Instagram, vous pourrez lire les nombreux commentaires déposés sous ce post et cette question du boycott Amazon. Ce sujet divise.

Les émotions

Les émotions

J’aime le cinéma. Ne me demandez pas de faire un choix : regarder des films est aussi important dans ma vie que lire des livres. 

Pourtant, quand je regarde un film, il m’arrive souvent de ressentir une certaine frustration : que pense le personnage à ce moment précis ? 

Parfois, il ouvre la bouche et le dit clairement. Mais souvent, l’émotion qu’il ressent passe par un changement d’attitude ou un changement de regard et il faut simplement s’en contenter. 

Dans ces cas là, je me dis souvent que je n’aurai pas été aussi insatisfaite en lisant un livre ! 

C’est en ayant en tête cet avantage qu’à un livre vis à vis d’un film, que j’ai écris Reprendre son souffle. Je voulais qu’il soit le bon compromis entre le livre et le film. Je voulais que les émotions soient aussi importantes et présentes que les actions. 

J’ai donc fait en sorte que les émotions soient au cœur de mon intrigue. Que les sentiments soient omniprésents. 

Comment ? En faisant mon maximum pour qu’on puisse se mettre à la place de mes personnages. Qu’on y croit. Qu’on vibre avec eux. 

Ce qui a donné des scènes assez étranges pour les gens qui me regardaient écrire ! Une main ici. Une moue. Des phrases dites à haute voix. Pour mieux les écrire, je les vivais à mon tour ! 

Et quand mon seul corps ne suffisait pas, je m’inspirai des autres. De mon entourage, de parfaits inconnus dans la rue, dans un parc, à la terrasse d’un café. Pour la scène d’un baiser, je suis même allée jusqu’à m’inspirer en regardant des vidéos de gens qui s’embrassent. 

Plus d’une fois, j’ai eu peur, j’ai pleuré, j’ai ri en écrivant cette histoire. Et quand ça m’arrivait, je savais que j’avais de grandes chances de viser juste. Car je suis convaincue d’une chose : l’émotion ne passera chez le lecteur que si je la ressens à mon tour. 

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