Danser sur la table

Danser sur la table

Ce soir-là, mon esprit était comme le ciel : un peu contrarié. Alors j’ai eu envie de m’isoler. Mais on ne s’isole jamais vraiment quand on est maman. Encore moins quand on a des enfants qu’on n’a pas vu de la journée.

J’ai demandé à ma fille de 4 ans de me ramener mes écouteurs sans fil. Pour m’isoler par la musique. Naturellement, je lui ai donné l’un des deux, et finalement, on s’est isolées à deux.

Elle s’est mise à déambuler sur la terrasse, en faisant danser ses mains. Et moi c’est mon sourire qui s’est mis à danser.
Cette enfant, c’est le principe du baume à lèvres mais pour le coeur. Même quand on croit que c’est foutu, que la plaie est ouverte et béante, que ça fait trop mal, elle a ce pouvoir de parvenir à apaiser quasi instantanément. Il suffit de la côtoyer deux minutes pour le comprendre.

Elle est revenue jusqu’à moi en me disant qu’elle aimait la voix de la chanteuse. Quand elle a vu que mes yeux ne la quittaient pas, elle m’a fait un clin d’oeil dont elle a le secret. Un de ceux qui vous font rire et vous font dire que vous avez une chance inouïe d’avoir un enfant.

J’ai continué à l’observer. Jusqu’au moment de grâce ou elle s’est mise à danser sur la table, et où ma contrariété s’est envolée.

La reprise

La reprise

Je ne me suis pas arrêtée d’écrire. C’est devenu un tel besoin, qu’il n’aurait pas pu en être autrement. Je ne me suis pas arrêtée, j’ai pris des notes, j’ai écrit mes sentiments, j’ai même raconté mes vacances sur Instagram.

Mais si je dois être totalement honnête avec moi-même, cela fait 2 semaines maintenant que je n’ai pas écrit vraiment. Que je ne me suis pas coupée du monde, assise derrière mon ordinateur, en oubliant l’heure qu’il était.

Je crois que j’avais besoin de (re)vivre un peu ma vie avant de raconter celle des personnages de mon 2e roman. Désormais, il est temps.

L’étreinte

L’étreinte

4 éléments de votre choix – 1 histoire

En stories sur Instagram, vous avez voté pour :
> une femme
> rencontre son crush
> dans un bar
> avec un walkman

Si ce type de nouvelle vous plaît, faites-le moi savoir en commentaire. Il se peut que j’en fasse un rendez-vous régulier.

Motivation et discipline

Motivation et discipline

On va pas se mentir : écrire un livre, ce n’est pas qu’une partie de plaisir.
Les débuts sont chouettes, on est ultra motivé, on est porté par la nouveauté et les idées fusent.
Et puis rapidement, on s’essouffle. Après plusieurs semaines voire plusieurs mois, on se dit que ça devient long, épuisant, décourageant.
C’est généralement le moment où on a envie d’abandonner, ou que l’on va chercher des méthodes pour écrire sur internet (petit besoin de se rassurer qu’on fait les choses bien).

Ça fait plusieurs mois maintenant que je travaille sur l’écriture de mon deuxième roman. Si vous avez suivi un peu l’histoire de celui-ci, vous savez que j’ai eu beaucoup de difficultés. J’ai pensé abandonner plus d’une fois et j’ai entendu en retour que j’étais ultra motivée. La vérité, c’est que la motivation me quitte parfois. Impossible de travailler sur le long terme avec la motivation pour simple guide. Mon deuxième guide, c’est la discipline. C’est me prévoir des rendez-vous quotidiens et m’y tenir. C’est écrire quelques lignes même si je trouve ça mauvais pour que les mots reviennent avec fluidité. C’est penser à mon histoire même quand je ne l’écris pas, pour en rester imprégnée.
Et quand ça ne vient vraiment pas, je me laisse un peu tranquille ! Je rêvasse, je regarde le ciel, je lis. Dans l’une de ces 3 occupations, je retrouve très souvent la motivation (et le plaisir !) de reprendre mon clavier.

Et vous, quels sont vos guides pour écrire/créer ?

6 mois

6 mois

Il y a 6 mois presque jour pour jour (2 jours de retard… oh ça va !), je faisais mon premier grand saut dans le vide, sans harnais, sans filet de protection, uniquement en fermant les yeux et en croisant fort les doigts pour que l’atterrissage ne fasse pas trop mal. C’était le 5 novembre 2020. Je lançais Reprendre son souffle, mon premier roman, en auto-édition.
Quand j’y repense, c’était un peu fou.


Plusieurs fois ensuite je me suis fait la réflexion que c’était une idée à la con, que j’aurais mieux fait d’être relue, accompagnée et portée par des professionnels de l’édition.
Mais jamais je ne l’ai pensé avant. Pour la simple et bonne raison que j’avais pris une décision et comme dirait ma mère « quand elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs ».
Est-ce que pour autant je regrette ma décision ?
Absolument pas !


Alors oui, ça a été un travail énorme. Oui, j’ai eu des milliers de doutes. Oui, j’ai fait des tas d’erreurs. Et oui, je n’ai pas eu la même visibilité qu’avec une maison d’édition.


Mais j’ai aussi eu la chance d’être lue seulement quelques semaines après avoir posé le dernier mot de cette histoire, d’avoir reçu énormément de retours positifs, et de gagner en confiance. Sans cela, jamais je n’aurais entamé l’écriture d’un 2e roman.
J’ai aussi eu la chance folle que Reprendre son souffle soit lu en masse, recommandé, chroniqué. Avec plus de 800 exemplaires vendus (je ne compte pas les pages lues Kindle), comment voulez-vous que je regrette ce pari fou ?